IV. Le pouvoir pathogène des micro-organismes
Le pouvoir pathogène est la capacité d'un micro-organisme ou d'un virus (l'agent pathogène) de causer une maladie dont les symptômes sont d'intensité variable.
La virulence d'un micro-organisme traduit la gravité des troubles engendrés chez l'hôte, autrement dit le degré du pouvoir pathogène.
Le pouvoir pathogène des micro-organismes est conditionné par plusieurs facteurs :
la capacité des bactéries à se multiplier dans l'hôte : le pouvoir invasif
la capacité des bactéries à libérer des toxines : le pouvoir toxique
les résistances opposées par l'organisme hôte : le "terrain".
a) Le pouvoir invasif
Un micro-organisme invasif est capable de proliférer puis de se disperser dans les tissus de l'hôte.
Plus un micro-organisme est invasif, plus il va proliférer et se disperser dans l'organisme, ce qui peut déclencher une infection généralisée : une septicémie.
b) Le pouvoir toxique
C'est la capacité d'un micro-organisme à produire des toxines.
On distingue deux types de toxines :
les exotoxines sont des protéines produites lors de la croissance bactérienne, libérées pendant la vie du micro-organisme.
les endotoxines sont des molécules faisant partie de la paroi cellulaire, et libérées uniquement lors de la destruction du micro-organisme.
Les effets des exotoxines
Les effets des exotoxines sont très variables, et peuvent être particulièrement violents comme les toxines tétaniques et botuliques qui présentent une dose minimale mortelle chez la souris de l'ordre de 10-11 gramme (soit 0,00000000001 g) .
Les effets des endotoxines
Les effets des endotoxines sont similaires pour toutes les endotoxines. Ils sont plus faibles que les exotoxines mais si l'hôte est infecté par une grande quantité de micro-organismes, il peut y avoir un choc sceptique à cause de la trop grande quantité d'endotoxines dans le corps.
c) La résistance de l'hôte
La résistance de l'hôte dépend principalement de la dose infectieuse (ou DI50), à savoir la quantité de micro-organismes inoculés à l'hôte qui suffit à provoquer une maladie chez 50% des individus.
Exemple :
E. coli : entre 106 et 108
Shigella : 10
Salmonella : entre 10 et 105
Mutant E. coli « O157:H7 » : inférieure à 10
Plus la DI50 d'un micro-organisme est faible, plus l'individu devra avoir un système immunitaire efficace pour empêcher l'infection.